Fascinante chauve-souris

Fascinante chauve-souris
Les chauves-souris, mammifères volants
Des mammifères ? C’est exact ! Les chauves-souris font partie des mammifères ! Et parmi les mammifères, elles constituent le seul groupe d’espèces qui maîtrise le vol actif. Mais comment est-ce possible ? La structure des membres est similaire chez tous les mammifères, puisqu’elle a son origine dans la même ligne évolutionnaire. Les chauves-souris possèdent donc elles aussi des doigts – comme nous les hommes. Mais ces doigts sont fortement modifiés et dotés d’une nouvelle fonction. Les différentes phalanges sont extrêmement allongées et recouvertes d’une membrane alaire qui va jusqu’aux pattes de derrière. Elle peut ainsi être déployée à une surface optimale pour le vol actif.

Comment la chauve-souris parvient-elle à manœuvrer si habilement dans le noir ?
Les chauves-souris sont des animaux nocturnes. Afin de s’orienter dans l’obscurité, elles combinent leur vue à ce que l’on appelle l’écholocation. À cet effet, elles émettent des cris dans la gamme des ultrasons, inaudibles pour nous. L’écho de ces cris, qui revient aux chauves-souris avec un léger retard, leur permet de localiser des objets. Outre la forme et la distance de l’objet, elles peuvent même distinguer grâce aux différentes fréquences de l’écho la texture des surfaces. Les chauves-souris génèrent ainsi une « image auditive » de leur environnement, qui est probablement très proche du champ de vision humain.

Le murin de Daubenton – portrait d’une chauve-souris des Thurauen
Avec une envergure d’environ 27 cm et un poids d’environ 10 g, le murin de Daubenton (Myotis daubentonii) compte parmi les chauves-souris de taille moyenne de nos contrées. Ses territoires de chasse se situent le long d’eaux stagnantes ou à courant lent. La Thur et ses anciens bras constituent donc pour elle un habitat idéal. Il ne chasse toutefois pas des poissons, mais des insectes, car beaucoup d’espèces d’insectes pondent leurs œufs dans ces eaux. Il repère les insectes à la surface de l’eau et les « cueille » dans les airs en déployant ses grandes pattes et sa membrane caudale. Des observations ont montré qu’un seul animal peut de cette façon attraper jusqu’à 2000 insectes par nuit.
